La Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de 25 économies impliquées dans l'initiative de « La Ceinture et la Route », indique un rapport publié au cours de la 2e Conférence du Forum mondial sur le développement économique et la sécurité du Forum de Bo'ao pour l'Asie, qui s'est déroulé du 29 au 31 octobre à Changsha dans la province du Hunan.
La valeur des importations et des exportations entre la Chine et les autres marchés de l'initiative est passée de 6460 milliards de yuans (836 milliards d'euros) en 2013 à 13 760 milliards de yuans en 2022. La valeur totale du commerce entre la Chine et les autres économies impliquées dans « La Ceinture et la Route » a atteint 6890 milliards de yuans au 1er semestre de cette année, soit une augmentation de 9,8 % en glissement annuel.
Les investissements directs de la Chine dans les autres économies impliquées dans l'initiative ont totalisé 182,2 milliards de dollars US (172,4 milliards d'euros) entre 2013 et 2022, tandis que les IDE de ces dernières en Chine ont dépassé les 80 milliards de dollars sur les dix dernières années.
Par ailleurs, alors que la connectivité a constitué une priorité pour l'initiative, un grand nombre de projets de coopération pour la construction d'infrastructures stratégiques, incluant des routes, des voies ferroviaires, des ports, des aéroports et des centrales électriques, ont été réalisés dans les économies de « La Ceinture et la Route ».
Les trains express Chine-Europe ont par exemple dépassé les 10 000 pour la première fois en 2020, tandis que le nombre de ces trains a surpassé les 73 000 au 1er semestre de cette année, reliant plus de 100 villes chinoises avec 216 villes dans 25 pays européens.
L'initiative de « La Ceinture et la Route » a facilité les efforts de la Chine dans la construction d'une économie ouverte, notamment en accélérant encore l'ouverture des régions provinciales intérieures dans l'Ouest et le Nord de la Chine.
La région autonome ouïgoure de Xinjiang s'efforce de devenir une zone centrale de la Ceinture économique de la Route de la soie, mais aussi un pont pour la Chine vers l'Asie centrale, le Moyen-Orient et l'Europe.
Zhou Xiaochuan, le vice-président du Forum de Bo'ao pour l'Asie et ancien gouverneur de la Banque populaire de Chine (BPC, la banque centrale), a déclaré que le prétendu « piège de la dette », que certains accusent la Chine d'avoir créé, est particulièrement trompeur.
La Chine fournit une part relativement élevée des financements pour les projets de « La Ceinture et la Route » par le biais de la Banque d'exportation et d'importation de Chine (Exim Bank) et de la Banque de développement de Chine (BDC), aux côtés d'autres banques commerciales. La plupart de ces financements se font par le biais de prêts conventionnels à long terme. En cas d'insolvabilité, ceux-ci sont soumis à des restructurations.
« Cependant, il ne faut pas sous-estimer l'impact négatif de ce discours du "piège de la dette" sur l'initiative, ainsi que sur les investissements et les financements qui y sont associés », souligne Zhou Xiaochuan.
Hassan Daud Butt, un professeur associé de l'Université de Bahria à Islamabad au Pakistan, estime que le Corridor économique Chine-Pakistan (CECP) n'a pas seulement facilité l'intégration régionale du Pakistan, mais il a aussi accéléré sa croissance économique et stimulé son secteur de l'énergie.
À l'avenir, la collaboration industrielle entre les deux pays devrait continuer de s'approfondir. D'après Hassan Daud Butt, il est essentiel pour les économies participantes d'assurer la transparence, d'adhérer aux principes du développement durable, ainsi que d'adopter une planification pragmatique, une prudence financière, une gouvernance efficace et des mesures anti-corruption, afin de libérer pleinement le potentiel du CECP.
Source : Centre d'informations internet de Chine