Exposition Chine-Afrique : des contrats pour une valeur de 17,6 milliards d'euros bientôt signés

Une exposante présente des produits à des visiteurs lors de la troisième Exposition économique et commerciale Chine-Afrique à Changsha, dans la province chinoise du Hunan (centre), le 29 juin 2023. (Photo : Xinhua)

La troisième édition de l'Exposition économique et commerciale Chine-Afrique a débuté jeudi à Changsha, dans la province chinoise du Hunan (centre). L'événement, qui rassemble des représentants de 53 pays africains et de 12 organisations internationales pour renforcer la coopération bilatérale, prévoit la signature de contrats entre les deux pays pour une valeur de 19,1 milliards de dollars (17,6 milliards d'euros).

L'exposition, qui offre une plate-forme majeure pour la coopération dans divers domaines, illustre aussi la prospérité des liens économiques et commerciaux sino-africains. Les deux pays comptent renforcer leur coopération non seulement au niveau commercial, mais aussi dans de nombreux autres domaines, tels que les échanges culturels et les échanges entre les peuples.

Au premier jour de l'événement, de nombreux représentants d'entreprises et de gouvernements africains ont déploré les diffamations des pays occidentaux envers la coopération sino-africaine, comme le soit-disant « piège de la dette », et ont exprimé leur enthousiasme pour un renforcement des liens sino-africains.

Cet enthousiasme était palpable à l'ouverture de l'exposition, qui durera jusqu'au 2 juillet. L'édition de cette année a rassemblé 1500 exposants, soit 70 % de plus que l'édition précédente. Par ailleurs, 1590 produits venant de 29 pays ont été enregistrés, une hausse de 165,9 % selon les chiffres officiels. La zone d'exposition s'est aussi agrandie, passant d'une surface de 30 000 mètres carrés à 100 000 mètres carrés.

Lors de la cérémonie d'ouverture de jeudi, le vice-président chinois Han Zheng a souhaité la bienvenue aux participants chinois et africains, puis les a appelés à écrire ensemble un nouveau chapitre dans l'histoire de la coopération économique et commerciale sino-africaine de haute qualité.

Au cours de l'exposition, les pays prévoient de signer un total de 218 projets de coopération pour une valeur de 19,1 milliards de dollars (17,6 milliards d'euros). L'événement devrait également aboutir à 20 résultats, dont la publication d'un rapport sur les relations économiques et commerciales sino-africaine et celle de l'indice du commerce Chine-Afrique.

Dévoilé jeudi à l'événement, l'indice est passé d'une valeur de départ de 100 en 2000, à 990,55 en 2022, preuve que le commerce bilatéral suit toujours une trajectoire ascendante rapide et devrait continuer à atteindre de nouveaux sommets, selon les données publiées par l'Administration générale des douanes de Chine (GAC).

La compilation de ces données et la publication régulière de l'indice reflétera objectivement les dynamiques et le potentiel de développement, entre autres aspects du commerce de marchandises entre la Chine et l'Afrique. L'indice jouera un rôle positif dans la promotion des échanges économiques et commerciaux entre la Chine et les pays africains, a déclaré Lü Daliang, l'un des porte-parole de la GAC.

La coopération bilatérale entre la Chine et de nombreux pays africains, dont la Tanzanie, a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie, a déclaré l'ambassadeur de Tanzanie en Chine Mbelwa Kairuki, alors qu'il saluait l'initiative chinoise la Ceinture et la Route (BRI pour « Belt and Road Initiative »).

« Au cours des 5 dernières années, nous avons été témoins de progrès remarquables en termes de connectivité entre les pays de la BRI, mais aussi de connectivité entre les mesures politiques individuelles, de connectivité commerciale, de connectivité entre les infrastructures et également en termes d'échanges entre les peuples », a déclaré M. Kairuki au Global Times jeudi, lors d'une interview donnée en marge de l'exposition de Changsha.

L'ambassadeur tanzanien a par ailleurs condamné l'accusation de « piège de la dette » soit-disant créé par la Chine en Afrique, qu'il a qualifiée de propagande. Faisant remarquer que la majorité de la dette était détenue par d'autres pays et institutions, il a déclaré : « ce n'est que de la propagande, eux aussi empruntent à la Chine ».

Source : Centre d'informations internet de Chine