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La Chine ouvre des plateformes de recherche sur la fusion alors que la coopération sino-européenne s'approfondit
2025-11-26
HEFEI, 25 novembre (Xinhua) -- La Chine a lancé lundi à Hefei, capitale de la province chinoise de l'Anhui (est), un programme scientifique international consacré à la recherche sur le plasma en combustion par fusion, ouvrant ainsi plusieurs grandes plateformes de recherche sur la fusion aux scientifiques du monde entier, afin de promouvoir les avancées scientifiques communes.
Ce programme international, initié par l'Institut de physique des plasmas de l'Académie des sciences de Chine (IPPASC), permettra un accès mondial à plusieurs infrastructures chinoises majeures dédiées à la recherche sur la fusion, notamment le Tokamak supraconducteur expérimental à plasma en combustion (Burning Plasma Experimental Superconducting Tokamak, BEST) situé à Hefei.
Lors de la cérémonie de lancement, Richard Kamendje, directeur principal des collaborations internationales d'EUROfusion, et Qian Jinping, directeur adjoint de l'IPPASC, ont présenté pour la première fois à la communauté internationale de la fusion le programme de recherche BEST.
L'énergie issue de la fusion, souvent saluée comme la "source d'énergie ultime" idéale, vise à reproduire le processus de fusion nucléaire qui alimente le soleil. Le réacteur expérimental thermonucléaire international (International thermonuclear experimental reactor, ITER) en France, le plus grand projet mondial de recherche sur la fusion, incarne l'aspiration de l'humanité à une énergie de fusion pacifique. La Chine a officiellement rejoint le programme ITER en 2006. Elle a pris en charge près de 10% des lots d'approvisionnement, et l'IPPASC est l'unité principale chargée de la mission chinoise.
Jérôme Bucalossi, directeur de l'Institut de recherche sur la fusion magnétique (IRFM) au sein du Commissariat français à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a déclaré que l'humanité avait besoin d'énergie plus rapidement que jamais, et que ce programme international permettait à la communauté mondiale de la fusion d'étudier des sujets que les dispositifs antérieurs ne pouvaient pas aborder, en particulier les plasmas en combustion. "Le dispositif BEST revêt une grande importance car il ouvrira la voie à la physique des plasmas en combustion, qui constitue un enjeu clé pour la pérennisation de l'énergie de fusion", a-t-il souligné.
Considéré comme le "soleil artificiel" de nouvelle génération de la Chine, le BEST a pour mission d'obtenir des plasmas en combustion. Une fois achevé, il mènera des expériences de plasma en combustion utilisant du deutérium et du tritium, produira une énergie supérieure à l'énergie injectée et démontrera la faisabilité de la production nette d'électricité par fusion.
"Nous sommes très heureux de contribuer au Plan de recherche BEST et de soutenir la Chine dans l'exploitation de cette importante installation", a déclaré Gianfranco Federici, directeur du programme EUROfusion, ajoutant qu'il s'agit là d'un excellent exemple de collaboration où les installations sont situées dans un seul pays mais sont ouvertes à l'ensemble du monde pour être utilisées et étudiées, et que EUROfusion est très désireux d'envoyer des scientifiques en Chine pour mener des recherches conjointes".
Lors de la cérémonie de lancement lundi, des scientifiques spécialisés dans la fusion provenant de plus de dix pays, dont la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, ont signé et publié conjointement la Déclaration de Hefei sur la fusion, visant à promouvoir la science ouverte et à encourager les chercheurs du monde entier à participer aux efforts de recherche sur la fusion en Chine.
Source : Agence de presse Xinhua