Lundi 19 septembre 2016
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Un réalisateur français renoue ses liens avec le Guangxi et explore une nouvelle voie pour le "cinéma vert" entre la Chine et la France
2025-12-24
NANNING, 23 décembre (Xinhua) -- Des cinéastes chinois et étrangers se sont récemment réunis sur l'île de Weizhou, dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine), pour lancer un "appel vert", exhortant l'industrie cinématographique à intégrer des pratiques à faible émission de carbone à chaque étape de la production.
Parmi eux figuraient le célèbre réalisateur français Philippe Muyl et la productrice en chef de French Dream Productions, Ning Ning. Evoquant leurs liens avec le Guangxi, Ning Ning a rappelé que le film sino-français Le Promeneur d'Oiseau réalisé par Philippe Muyl, avait été tourné dans plusieurs endroits de la région.
Ce film a non seulement présenté sur grand écran les paysages du Guangxi au monde entier, mais il a également laissé une empreinte unique sur l'image touristique du Guangxi et de la Chine, a-t-elle poursuivi.
En 2015, Le Promeneur d'Oiseau a été sélectionné pour représenter la Chine dans la course à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, devenant ainsi un exemple célèbre de coopération cinématographique entre la Chine et la France.
"Treize ans plus tard, je vais à nouveau collaborer avec Philippe Muyl sur l'île de Weizhou, un lieu alliant beauté, conscience écologique et affection profonde, afin de préparer notre deuxième coproduction sino-française, Le rêve de la baleine blanche", a déclaré Ning Ning.
En novembre dernier, Philippe Muyl est arrivé sur l'île de Weizhou et y est resté près de dix jours, parcourant presque tous les coins de l'île. Il s'attendait à être impressionné par ses reliefs volcaniques, son littoral, sa lumière et ses nuages. Mais ce qui l'a vraiment ému, ce sont les gens.
"J'ai vu de nombreux jeunes ramasser des déchets sur la plage et les échanger contre du café. Cela m'a profondément touché", a noté Philippe Muyl. D'après son expérience, ce ne sont pas toutes les îles célèbres qui parviennent à présenter une relation aussi douce et intime entre l'homme et la nature.
Il a été encore plus surpris de constater qu'il n'y avait pratiquement aucun véhicule à moteur à essence sur l'île, les véhicules à énergie nouvelle dominant les routes.
Pour les Français, voire pour les Européens en général, il est difficile d'imaginer que la Chine ait développé à ce point de nouvelles technologies énergétiques, s'est-il exclamé. "Si quelqu'un me demandait ce que je pense de la philosophie écologique de la Chine, ces histoires vécues seraient ma meilleure réponse."
Lors du rassemblement, les invités ont signé une initiative verte appelant toutes les parties à intégrer les principes écologiques et bas carbone dans tous les aspects de l'industrie cinématographique, afin de créer des classiques intemporels tout en préservant la pureté des eaux et la luxuriance des montagnes.
Quant à la coproduction sino-française Le rêve de la baleine blanche, Ning Ning a indiqué que le projet serait déposé à la fois en Chine et en France et suivraient les normes environnementales les plus strictes.
Des équipes d'experts chinois en matière de réduction des émissions de carbone et de protection de l'environnement ainsi que des experts ayant participé à des négociations des Nations unies sur le climat, seront invités à participer à la conception et à l'évaluation du projet, a-t-elle ajouté.
Pour Philippe Muyl, le véritable "tournage éco-responsable" n'est pas un slogan, mais une pratique intégrée dans chaque détail, tels que l'éclairage, les décors et les costumes et accessoires.
Selon Ning Ning, plusieurs scènes du film se dérouleront dans Le ventre de la baleine et nécessiteront la construction de décors spéciaux sur l'île. Ces décors seront fabriqués à partir de matériaux respectueux de l'environnement et seront transformés en un espace d'exposition permanent.
"Ce n'est pas seulement un plateau de tournage, c'est aussi un cadeau durable pour cette île", a-t-elle souligné.
Philippe Muyl a révélé qu'une fois le film terminé, l'équipe partagerait un rapport complet sur la réduction des émissions de carbone avec les autorités compétentes chinoises et françaises.
"Je ne veux pas seulement faire un film. J'espère que ce travail prouvera que les cinéastes chinois sont tout à fait capables d'être à l'avant-garde mondiale en matière de sensibilisation et d'action environnementales. Même le plus petit changement peut inspirer davantage de cinéastes en Europe", a-t-il déclaré.
Source : Agence de presse Xinhua
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